Publiée le 10 Août 2023
PROLONGEMENT MÉTRO B
Les deux nouvelles stations accueillent plusieurs œuvres artistiques. Coup d’œil sur les trois artistes dont les travaux sont mis en lumière à Oullins et Saint-Genis-Laval ...
Publication initiale en août 2023
SYTRAL Mobilités œuvre depuis de nombreuses années pour la valorisation de l’art et de la culture dans les transports en commun et s’attache à faciliter l’accès de tous à la culture en animant régulièrement le réseau TCL avec des d’interventions artistiques.
Dans la continuité de cette démarche volontariste, une large place est consacrée à la photographie et à l’illustration au sein des ouvrages du prolongement du métro B. Depuis l’ouverture des deux nouvelles stations en octobre 2023, les voyageurs peuvent découvrir plusieurs œuvres qui trouvent un écho symbolique auprès des lieux desservis.
À Saint-Genis-Laval, l’entrée de la station et les quais accueillent une sélection de photographies signées Marc Riboud, natif de la commune. En outre, le mur qui longe le patio reliant la station au parc-relais présente une œuvre monumentale valorisant le personnel hospitalier de l’Hôpital Lyon Sud, réalisée par l’artiste allemand Marin Kasimir.
À Oullins, les volumes et les lignes architecturales de la nouvelle station sont sublimés par une œuvre pleine de finesse et de poésie minimaliste, conçue par l’artiste Vincent Broquaire.
Coup de projecteur sur les trois artistes retenus par SYTRAL Mobilités :
Marc Riboud

En 1955, il se rend par la route en Inde, où il reste un an. De Calcutta, il gagne la Chine en 1957 pour un premier long séjour avant de terminer son périple en Extrême-Orient par le Japon.
En 1960, après un séjour de trois mois en URSS, il couvre les indépendances en Algérie et en Afrique subsaharienne. Entre 1968 et 1969, il effectue des reportages au Sud ainsi qu’au Nord Vietnam, où il est l’un des rares photographes à pouvoir entrer. Dans les années 1980-1990, il retourne régulièrement en Orient et en Extrême-Orient, particulièrement à Angkor et Huang Shan, mais aussi pour suivre les changements immenses et rapides de cette Chine qu’il connaît depuis trente ans.
Son épouse Catherine Riboud Chaine, journaliste, l’a souvent accompagné en reportage et a écrit pour Vogue, Paris Match ou encore L’Express les articles illustrés par les photos de Marc Riboud.
Son travail a été couronné par des prix prestigieux et musées et galeries exposent son travail en France et à l’étranger. Marc Riboud s’est éteint à Paris en 2016. Après sa disparition, Lorène Durret, directrice de l’association Les amis de Marc Riboud, a accompagné sa famille pour préparer le legs de son fonds au Musée national des arts asiatiques – Guimet en 2019. L’association est hébergée au musée pour œuvrer à la conservation et à la diffusion du travail du photographe.
Marin Kasimir

Depuis 1989, Kasimir a ajouté à son vocabulaire pictural et sculptural la photographie panoramique, comme œuvres indépendantes ou comme frises pour l’espace public. Plusieurs installations pérennes en témoignent : la station de métro CERIA à Bruxelles, le «Puzzle Impossible» à Rennes, une intégration dans le parking St Georges à Lyon, la «Frise en Fleur» à Bruxelles, ainsi que d’autres installations à Munich, Amsterdam, Bordeaux, St-Niklaas, et récemment un projet pour la Ville de Toulon, (2018).
Pour l’exposition «La Ville» au Centre Georges Pompidou en 1994, Kasimir a réalisé un panoramique monumental de 4X36 m, «L’Image Excentrique», qui couvrait la totalité de la verrière des galeries contemporaines.
En 2000, il est invité à participer à la Biennale d’Architecture de Venise, «More Ethics, less Aesthetics» avec une grande installation appelée «Révélateur». La même année, il publie son livre d’artiste «L'Envers Du Passage», un dépliant de 18m de long, racontant ou montrant le passage à l’an 2000 à Paris sur les Champs Elysées orchestré par Patrick Bouchain. Cette œuvre en caisson lumineux agrandi a inauguré la Verrière de Hermès à Bruxelles.
Vincent Broquaire

Dans ses dessins et animations, des paysages sont érigés par de mystérieux personnages. Le trait à main levée se multiplie et envahit les murs, les livres, les écrans. Les mondes physiques et numériques, l’humain et la machine se confondent dans des scènes absurdes, poétiques ou parfois étranges.
Trois œuvres monumentales qui captent les imaginaires et offrent une pause culturelle dans les trajets du quotidien …